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En amont de l'écriture

                                     En amont de l'écriture

Impossible ici de faire l'impasse sur la primordiale et ultime geste ( la référence archétypale ), l'histoire d'une extraordinaire étreinte. Une stupéfiante intimité qui m'atteint profondément, qui est le diapason de mon ipséité, la touche de ma perplexité, le nerf de mon questionnement, la corde raide, en fil de rasoir, où folie et sagesse évoluent, arpégeant leurs pas en un terrible coude-à-coude: l'évocation des cinq versets de la 96 ième sourate du Coran, intitulée: Al' âlaq  ( le caillot de sang ) :

" 1 - Lis, par le Nom de ton Seigneur qui a créé,

  2 - qui a créé l'homme d'un caillot de sang.

  3 - Lis! Car ton Seigneur, le Très Noble,

  4 - c'est Lui qui a enseigné par la plume  ( calame dans le corpus d'origine )

  5 - Il a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas. "

Ces cinq premiers versets ( de la sourate Al' âlaq qui en compte 19 ), avec éloge de la plume comme instrument de la science, de la civilisation et de la culture constituent la toute première révélation au sceau des prophètes Mohammed (SBDL).

Selon la tradition, l'archange Gabriel lui montra un écrit céleste et lui enjoignit :     " Lis! ". Le prophète répondit : " Je ne sais pas lire. " Alors, l'archange le serra puissamment contre lui, dans ses bras et lui adressa la même demande par trois fois soulignée par une étreinte à couper le souffle. Ensuite, il lui récita ces versets qui restèrent gravés à jamais dans sa mémoire à tout être de lumière advenant.

Ainsi, j'écris pour aller, me cherchant aussi loin que je peux, à la rencontre de l'étreinte déterminante, l'étreinte des étreintes : l'étreinte adamique au parfum de Hâwa ( Eve, la Vie ), l'étreinte de l'ikhlas ( dévouement ) abrahamique ( clef de voûte du monothéisme ), la décisive étreinte de Moussa ( Moïse ), l'étreinte balsamique de 'Issa ( Yeshoua, Jésus fils de Mériem al Bâtoul ( Marie la pure ), l'étreinte de la plénitude Mohammedienne et du nâmouss el akbâr ( l'archange Gabriel ) lui intimant de lire au Nom de Dieu  ( amenant le soulagement de la Lecture de toutes lectures après la contrainte sacrée de l'oppressante exigence de connaissance.

J'écris pour aller me chercher aussi loin que je peux, par-delà les rencontres, écoutant ma sève filtrer en l'infinie valse sylvestre, l'apaisement de toute peine. Mon amour d'homme pour les hommes, enjuguant l'exaspération, enrênant la fureur de vivre au pied de l'Arbre de la Vie pour m'aventurer dans le rêve ( le rêve éveillant ) à l'amble des béatitudes. Responsable d'une parole éblouissante et infinie, immense et sublime péché d'un poète qui se rapproche pour partager avec vous tous ce don de la plus étonnante des prétentions : ma poésie, toute en pomme d'Adam, la plus terrible des faiblesse.

 

 

 



20/05/2009
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